Le pedigré ne dit rien d'un individu:alors quelques unes de mes passions, de trips mémorables, de coups de gueules , de coups de coeur !
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Sarah McLachlan.....une voix cristalline,envoutante.
Des livres et auteurs coups de coeur en pagaille !
Alain Finkielkraut : "la sagesse de l'amour".Etude très intéressante sur le rapport à l'autre, et surtout à son visage. Cf extrait page 26 : "Sous le regard de l'autre, je suis ceci ou cela." On ne peut en retirer qu'une vision pessimiste : on est obligé d'être, et on n'est pas ce que l'on est mais ce que les autres voient de nous. On n'a pas d'existence propre. On n'existe que si d'autres nous voient (mais cf extrait p.30). Et si personne ne nous regarde ? On ne peut donc pas exister en dehors de toute société ? Mais comment trouver et est-on sûr de trouver une société où l'on se sent à sa place .Pour un avant goût:http://www.patoche.org/alone/aujourdhui/1999/05/sagesse.html
Christian Bobin: "la plus que vive"; "la part manquante".Pour leur poésie et le style épuré, livré brut de l'auteur qui nous fait partager sa souffrance d'avoir perdu celle qu'il aime, son espoir de re-vivre aussi.
Cioran : du grand grand art là aussi! "la tentation d'exister"; "de l'inconvévient d'être né"; "syllogismes d'amertume"....
Emmanuel LEVINAS : Ethique et infini(du pur bonheur).En toile de fond le visage de l'Autre, et sa signification.Du grand art pour un tout petit livre;) .Pour un avant goût :http://www.philophil.com/philosophe/levinas/ethique/levinas.htm
Italo Calvino ("Nos ancêtres","le château des destins croisés"..etc)
Milan Kundera.: "le livre du rire et de l'oubli"..etc , enfin tous sans exception! Des thèmes chers à Kundera: l'amour et l'impossible fidélité,l'identité et ses mystères, les incompréhensions et les problèmes de communication,l'opression politique.S'il fallait en choisir un? surement "risibles amours" qui regroupe sous forme de nouvelles ces thèmes et ceux de la duperie et de l'erreur.
Nancy Huston "Professeurs de désespoir "
Oliver Sacks : "L'homme qui prenait sa femme pour un chapeau".Oliver Sacks est l’auteur de nombreux livres traitant principalement de personnes atteintes de troubles neurologiques ayant des répercussions parfois étranges sur leur vie. L’auteur se passionne pour tout ce qui touche à la survie individuelle, à l’adaptation des différents désordres neurologiques et sur ce qu’ils nous apprennent sur le cerveau et l’esprit humain.Le livre est une succession de récits cliniques ( description de patient).
Paulo Coelho : "l'alchimiste"; La cinquième montagne"; Veronika décide de mourir"; "Onze minutes".Son secret ? Ce n'est pas tant une écriture exceptionnelle qu'un véritable don et un talent immense pour évoquer de manière évidente, sans considération religieuse, l'Homme, le monde et les rapports qui les unissent.
Thimothy Findley "Pilgrim"....que j'ai dévoré vite, très vite !UN petit bijou! Le personnage de Pilgrim possède le pouvoir de traverser l'Histoire en se réincarnant.http://perso.orange.fr/mondalire/pilgrim.htm
Des citations...pour sourire, rire, s'émouvoir, réfléchir.
"Elle demanda donc à son père s'il lui arrivait de prier. Il dit : "Autant prier Edison quand une ampoule grille." Kundera(L'immortalité, trad. Eva Bloch, p.24, Folio n°2447)
"[...] le sexe n'est pas l'amour, ce n'est qu'un territoire que l'amour s'approprie [...]. " Kundera(Le livre du rire et de l'oubli, trad. François Kérel, p.277, Folio n°1831)
"Elle l'aimait trop pour pouvoir admettre que ce qu'elle qualifiait d'inoubliable pût être oublié. " (Le livre du rire et de l'oubli, trad. François Kérel, p.135, Folio n°1831)
"Vous savez ce qui se passe quand deux personnes bavardent. L'une parle et l'autre lui coupe la parole : c'est tout à fait comme moi, je ... et se met à parler d'elle jusqu'à ce que la première réussisse à glisser à son tour : c'est tout à fait comme moi, je ..." Kundera Le livre du rire et de l'oubli, trad. François Kérel, p.128, Folio n°1831)
"[...] toute relation amoureuse repose sur des conventions non écrites que ceux qui s'aiment concluent inconsidérément dans les premières semaines de leur amour. Ils sont encore dans une sorte de rêve, mais en même temps, sans le savoir, ils rédigent, en juristes intraitables, les clauses détaillées de leur contrat. Oh ! amants, soyez prudents en ces premiers jours dangereux ! Si vous portez à l'autre son petit déjeuner au lit, vous devrez le lui porter à jamais si vous ne voulez pas être accusés de non-amour et de trahison. " Kundera (Le livre du rire et de l'oubli, trad. François Kérel, p.64, Folio n°1831)
"[...] elle était excessivement bavarde, ce qui pouvait passer pour une pénible manie, mais aussi pour une heureuse disposition qui permettait à son partenaire de s'abandonner à ses propres pensées sans risque d'être surpris. " Kundera(Risibles amours, trad. François Kérel, p.232, Folio n°1702)
"Si l'on était responsable que des choses dont on a conscience, les imbéciles seraient d'avance absous de toute faute. [...] l'homme est tenu de savoir. L'homme est responsable de son ignorance. L'ignorance est une faute. " Kundera (Risibles amours, trad. François Kérel, p.127, Folio n°1702)
"Nous traversons le présent les yeux bandés. Tout au plus pouvons-nous pressentir et deviner ce que nous sommes en train de vivre. Plus tard seulement, quant est dénoué le bandeau et que nous examinons le passé, nous nous rendons compte de ce que nous avons vécu et nous en comprenons le sens." Kundera (Risibles amours, trad. François Kérel, p.13, Folio n°1702)
"[...] si tout homme avait la possibilité d'assassiner clandestinement et à distance, l'humanité disparaîtrait en quelques minutes." Kundera (La valse aux adieux, trad. François Kérel, p.315, Folio n°1043)
"[...] l'humanité produit une incroyable quantité d'imbécile. Plus un individu est bête, plus il a envie de procréer. Les êtres parfaits engendrent au plus un seul enfant, et les meilleurs, comme toi, décident de ne pas procréer du tout. C'est un désastre. Et moi, je passe mon temps à rêver d'un univers où l'homme ne viendrait pas au monde parmi des étrangers mais parmi ses frères." Kundera (La valse aux adieux, trad. François Kérel, p.178, Folio n°1043)
"Avoir un enfant, c'est manifester un accord absolu avec l'homme. Si j'ai un enfant, c'est comme si je disais : je suis né, j'ai goûté à la vie et j'ai constaté qu'elle est si bonne qu'elle mérite d'être multipliée."Kundera (La valse aux adieux, trad. François Kérel, p.158, Folio n°1043)
"[...] je dois me demander dans quel monde j'enverrais mon enfant. L'école ne tarderait pas à me l'enlever pour lui bourrer le crâne de contre-vérités que j'ai moi-même vainement combattues pendant toute ma vie. Faudrait-il que je voie mon fils devenir sous mes yeux un crétin conformiste ? ou bien, devrais-je lui inculquer mes propres idées et le voir souffrir parce qu'il serait enchaîné dans les mêmes conflits que moi ?" KUNDERA (La valse aux adieux, trad. François Kérel, p.157, Folio n°1043)
"Ce qui empêche les gens de vivre ensemble, c'est leur connerie, pas leurs différences... "Gavalda (Ensemble, c'est tout, p.274, Le Dilettante, 2004)
"C'est peu de prendre les êtres comme ils sont, et il faut toujours en venir là ; mais les vouloir comme ils sont, voilà l'amour vrai. " Alain (Propos sur le bonheur, Folio-essais n°21 p.201)
"Il s'ennuyait, comme la plupart des gens. Il s'était donc créé de toutes pièces une vie de complications et de drames. Il faut que quelque chose arrive, voilà l'explication de la plupart des engagements humains. Il faut que quelque chose arrive, même la servitude sans amour, même la guerre, ou la mort. " Albert Camus (La chute, p.41, Folio n°10)
"Bien peu de gens savent aimer, parce que bien peu savent tout perdre. Ils pensent que l'amour amène la fin de toutes misères. Ils ont raison de le penser, mais ils ont tort de vivre dans l'éloignement des vraies misères. Là où ils sont, rien ni personne ne viendra. Il leur faudrait d'abord atteindre cette solitude qu'aucun bonheur ne peut corrompre. " Christian Bobin (La femme à venir, p.134, Folio n° 3254)
"Faire l'amour en cachette, c'est comme voler des bonbons à l'épicerie. C'est délicieux. " Christian Bobin (La femme à venir, p.72, Folio n° 3254)
Il n'y a pas d'amour adulte, mûr et raisonnable. Il n'y a devant l'amour aucun adulte, que des enfants, que cet esprit d'enfance qui est abandon, insouciance, esprit de la perte d'esprit. "Christian Bobin (Le Très-Bas., coll. folio #2681, p. 110)
"C'est toujours comme ça les débuts de l'amour, c'est même à ça qu'on reconnaît l'amour nouveau-né: à l'injustice qui l'accompagne, l'oubli soudain du monde entier. Une injustice tranquille, une cruauté sereine qui va si bien avec l'amour, dès ses débuts. " Christian Bobin (Isabelle Bruges, coll. folio # 2820, p. 97)
"Il n'y a pas d'autre art que l'art amoureux. C'est l'art souverain de la lenteur et de la vitesse. C'est l'art de susciter un éclair, sans jamais l'arrêter en l'orientant vers nous. "Christian Bobin (Lettres d'or, coll. folio # 2680, p. 89)
"Avec la fin de l'amour, apparaissent les rois mages: la mélancolie, le silence et la joie."Christian Bobin (Une petite robe de fête, coll. folio #2466, p. 91)